My Son

Du fait de la richesse de ses vestiges de la civilisation Cham, My Son est l'un des sites les plus impressionnants de la région de Hoi An, qui a été classé au patrimoine mondial par l’UNESCO en 2000.
Cette ancienne cité impériale du IVe au XIIe s’imposa comme centre intellectuel et religieux, durant les siècles où Tran Kieu, alors appelée Simhapura, jouait le rôle de capitale poli­tique du Champa.
Le culte dans les temples principaux est voué à Siva protecteur des rois Cham, représenté par le linga. On y vénérait également Bhardresvara, le roi fondateur vers la deuxième moitié du IVe siècle, qui s’est rallié à Siva pour monter sur le trône.
 


Le royaume du Champa apparaît au IIe siècle et ne s’effondre qu’au XVe siècle. Il se propagea vers le Sud depuis son sanctuaire d’origine, l’actuelle ville de Danang, jusqu’à atteindre les sites des villes de Nha Trang et Phan Rang.

Au cours du IVe siècle, sous le règne du roi Bhadravarman, My Son devint le centre religieux du royaume. Elle fut habitée jusqu'au XIIIe siècle, plus longtemps que toute autre cité historique d'Asie du Sud-Est (à titre de comparaison, Angkor et Bagan ne furent occupées que trois siècles).


Le Champa entretenait d'étroites relations avec Java, où allaient étu­dier les érudits cham. Des traces d'échanges commerciaux ont également été retrouvées, parmi elles des poteries chams à Java. Au XIIe siècle, le lien unissant les deux civilisations fut consacré par un mariage entre le roi du Champa et une jeune javanaise. La profonde influence de la civilisation indoue s’affirme en matière d’expression artistique. Autre influence, le sanskrit devient la langue sacrée.


Disposant de peu de terres arables, les Chams se livraient fréquemment à des actes de piraterie pour survivre. Ces rapines de navires marchands constituèrent une source de conflit permanent avec leurs voisins vietnamiens et khmers.